[Arène] The show must go on. || Ft. Brooks

Je ne l'ai pas appelé le lendemain. C'est par message que je me suis excusé d'être parti si brusquement. Certes, ce n'est pas un endroit où je devrais me formaliser de si peu, mais il m'a semblé normal de lui expliquer que c'était beaucoup de choses d'un coup et que j'avais eu besoin de temps pour retrouver les pieds sur terre. Ce jour-là, nous ne nous sommes pas revus et j'ai cru un instant l'avoir totalement refroidit, mais le surlendemain c'est autour d'un café que nous nous sommes retrouvés. Peut-être a-t-il compris, peut-être m'a-t-il simplement laissé une chance, ou peut-être s'est-il dit que ça ne valait pas la peine de tuer le fun pour si peu.

Toujours est-il que les jours suivants, aucune énigme ne s'est montrée, et ce n'est certainement pas pour me déplaire. Nous sommes retournés à la plage, un midi cette fois, pour terminer notre pique-nique. J'ai préféré rester au sec, sans grande envie de chercher à savoir si le trou dans l'eau était toujours-là, ou si l'énigme validée avait disparu. Et puis, de jour en jour, de fil en aiguille, ce sont les bancs de l'arène qui finissent par nous accueillir.

Ayant préféré la place de spectateur à celui d'artiste, pour cette fois, je ne me fais pas moins créatif pour autant. Une main sous sa toge, je m'applique à manipuler avec doigtée le membre gorgée de sang. Des dizaines de personnes se trouvent autour de nous, captivés par le spectacle de la plus animale des façons, mais pour les quelques uns qui imitent le show, la plupart se font observateurs discrets. Et un lubrique sur le visage, j'observe moi-même les gladiateurs s'adonner à leurs efforts pendant que ma main s'agite d'elle-même, presque indépendante, ravie de le réchauffer sans rien attendre en retour sinon la satisfaction de sentir ses muscles se crisper de temps à autres.

Au centre de l'arène, une femme harnachée sur une roue est tournée et retournée au bon vouloir de deux autres femmes dont une équipée d'un vigoureux pénis. En une rotation, la voilà prise entre deux feux, sa tête assez basse pour que sa langue s'occupe de l'un, mais son bassin assez haut pour que l'autre s'introduise en elle. Amusé, je penche la tête pour suivre le mouvement. - C'est fun ça, tiens. - Dis-je, captivé, alors que ma main abandonne la verge pour descendre un peu plus bas et laisser mon index s'inviter entre ses fesses. Une torsion tendue mais dont l'inconfort m'est assez supportable pour continuer. Un gémissement s'élève du septième  gradin et me tire un sourire, et la motivation pour envoyer mon index glisser contre le doux anus de Brooks. À ce stade, mon bras en un angle louche me force à me pencher un peu, mais personne ne s'en formalise. Ce serait tout de même mal venu.