Darker times. || Ft. Effie

DATE D'INSCRIPTION : 15/05/2019 MESSAGES : 314

Darker times.

Ft. Effilys

Quelques jours sont passés. Le froid, la neige et le vent du nord du pays n'ont pas eu d'effet sur les souvenirs poisseux et la noirceur qui hantait notre chemin. Solitude a peut être beau paraitre la cité la plus riche de Bordeciel, son image est teintée de noir depuis notre excursion malheureuse dans les tréfonds de la falaise. Deux missions identiques, une étrange entité et un mystérieux collectionneur. Un assassin et un mage. Un livre d'outre monde. Je n'aurais jamais dû l'ouvrir. Je n'aurais jamais dû être si imprudent, et pourtant les choses sont ce qu'elles sont. Le monde à l'envers. La prison ouverte et nos places échangées.

Notre séjour dans cette poche de dimension daedrique a paru long de quelques jours, trois tout au plus, mais nous avons réalisé en revenant sur Nirn à quel point nous avions tort. Déjà vingt jours avaient passé. Vingt jours durant lesquelles la créature a pu retrouver ses marques, ses forces, et à l'évidence reprendre ses petites manigances. Mag et moi avions convenu de nous reposer un peu, surtout moi à vrai dire, puis de nous mettre en route vers Morthal. Durant ces quelques jours, nous avons eu le temps de retrouver nos esprits mais surtout de comprendre que nous déplacer ensemble serait du gaspillage de ressources. Nous ne savons même pas de qui ou de quoi il s'agit. La décision a alors été prise que Mag se rende à l'académie de Fordhiver, avec le livre ensorcelé, afin de mieux comprendre ce à quoi nous avons à faire. Il y aura bien un mage là-bas, ou quelques livres historiques, qui combleront les blancs.

Mon armure de cuir retapée par le forgeron de Solitude et nos affaires mises en ordre, nous avons quitté la cité et traversé une partie des marécages ensemble avant de nous séparer. Lui partirait vers l'Est en direct de l'académie gelée, je continuerais à peine plus au Sud pour enquêter sur ces meurtres mystérieux.
Morthal n'a jamais été un village accueillant, en tout cas selon moi. Sombre, sobre, triste et inquiétant, la proximité des marais et la menace vampire a toujours été plus un problème qu'une solution. Car tous ne sont pas comme Babette. Ces clans-là ne désirent que se nourrir, et au diable les conséquences. Ils sont plus proches des animaux que des hommes. Lorsque j'arrive enfin sur place, c'est par la voie nord, le pont de pierre. Une ombre parmi tant d'autres, la capuche sur ma tête et mon sac bien accroché dans mon dos. J'ai tôt fait d'attirer l'œil curieux d'une femme du côté de la scierie avant qu'elle ne retourne au travail, à peine inquiétée. Les nordiques sont difficilement impressionnable, mais ceux-ci peut-être plus que les autres. Qu'est-ce qu'un homme encapuchonné, tant qu'il n'a pas les crocs pour vos vider?

Jonna? - L'auberge de Mortal est bien plus silencieuse que la dernière fois que je l'ai visité, et c'est dire. Cet endroit est aussi amorphe que le reste du village, pourtant le barde s'y amuse toujours à tuer le temps. Pas aujourd'hui. Les quelques personnes installées avec leur hydromel ou le bière ne sont que des échos d'eux-mêmes, distants, suspicieux. L'aubergiste, une Rougegarde rencontrée quelques mois plus tôt, a l'air fatiguée, des poches sous les yeux. - C'est bien calme. - Elle m'avise du regard avant de me lancer un faible sourire. Elle n'a jamais été très expressive, pas depuis que je la connais en tout cas, mais c'est tout de même peu. - Lurbuk est mort, tué par cette... - Un geste de la main pointe vaguement vers l'extérieur. - Je le supportais tout juste, sa musique faisait saigner des oreilles, mais il animait ces murs. - Je sens mon visage se tendre. Il est vrai que Lurbuk était aussi bon chanteur que je suis sociable, et que beaucoup souhaitaient sa disparition brève et immédiate, mais j'ai le sentiment qu'il y a plus à cette histoire qu'une bête fausse note. Même permanente. D'un main ferme, je dépose quelques pièces d'or sur le comptoir. - J'aimerais une chambre, une bière, un plat chaud et que tu me racontes ce qui s'est passé.

Khelan At-Azan Progéniture d'une Rougegarde exilée et d'un paysan Nordique, il est devenu orphelin à 16 ans et a été recueilli par la Confrérie Noire. Trahit, emprisonné et désormais en fuite, il rend des services ci et là à travers Bordeciel et vit essentiellement sur la route.

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Darker times

Ft. Khelan

Morthal. Ma famille s'y est établie il y a 70 ans je crois. Le grand père de thonnir et second fils de ma soeur, qui s'était marié à une fille du coin, installant sa scierie. A l'époque il y avait un groupe de vampires qui voulait prendre le contrôle de la châtellerie. Ils avaient été défaits par l'armée du Jarl, et j'avais mis les choses au clair avec le survivant, un certain movarth. Vous faites votre vie, enfin votre non vie, mais touchez a ma famille... J'y suis revenue plusieurs fois, profitant de l'état de faiblesse des vampires locaux (tous bien plus jeunes que moi) pour rappeler ce traité. Il y a quelques semaines, Thonnir m'a fait parvenir un message par le réseau familial (plus rapide que les messagers habituels, mais aux messages plus limités) pour me faire part de suspicions quand à des mouvements vampirique et des craintes qu'il éprouvait. Je suis arrivée aussitôt, mais trop tard. Laelette, sa femme avait disparu. Pire, l'insistance de mon neveu à m'assurer que son épouse avait rejoint les sombrages m'a fait pensé à une manipulation vampirique. Trouver Laelette n'a pas été long. "Discuter" avec sa créatrice non plus. Ramener ses cendres à Movarth, un peu plus et il se peut que nous ayons eu des mots au sujets des "imbéciles dégénères incapables de chasser et devant recourir à la magie pour que leur dîner leur tombe dans le gosier comme des oisillons pleurnicher". Bref. Trois jours à peine après la disparition de Laelette, c'est Alva qui a disparu, au grand désarroi de ses clients.

Thonnir m'ayant parle du mage falion, j'avais espéré que Laelette pourrait être soignée et revenir à sa vie normale. Je l'ai installée dans une cabane, tout au nord de morthal, et contrainte à rester le temps de négocier avec le mage (enfin après qu'il aie essayé de me tuer en me pensant derrière la disparition d'alva ce qui n'est pas tout à fait faux). La disparition de la petite Helgi, partie voir l'herboriste a la tombée du soir à relégué Laelette aux oubliettes. Mon premier suspect, évidement, les vampires. Mais il faut l'avouer Movarth n'a pas de goût pour la chair infantile, et méprise ces préférences. Tout comme il méprise les enfants vampires, ce qui n'aide pas à notre entente policée. C'est sa mère qui l'a retrouvée, 2 jours plus tard au tertre, déchiquetée et à demi dévorée par des vasards.

Apres ça il s'est écoulé une semaine avant que, en rejoignant Laelette à la cabane, je ne trouve la bâtisse ravagée, et une robe couverte de cendres et de sang. Thonnir a très mal pris la nouvelle, lui qui espérait annoncer prochainement son retour à leur fils. Dans le même temps, le corps d'un chasseur, pareillement dévore par des animaux sauvages à été découvert.

Il y a trois jours, Jonna a retrouvé Lurbuk à demi sous l'auberge, en... Disons en plusieurs parties. Un constat qui a terrifié Lami, car l'orque tapait aussi fort qu'il chantait mal, alors qu'il soit tombé ainsi... Et depuis ce matin, c'est Belur, le chambellan, qui est introuvable.

Dans un tel climat, il est évident que je ne peux pas partir. Pour l'instant j'ai échoué à traquer l'assassin, les pistes disparaissant sous l'eau des marais. Et je dois moi même faire attention à ne pas être débusqué. Si falion a admis que je n'étais probablement pas là meurtrière (j'ai prudemment oublié de mentionner Alva), je ne donne pas cher de ma peau si l'on sait que je suis une vampire. Jonna sait que je suis 'plus adulte' que je ne semble, mais j'ai pris soin de prétendre que c'est d'être orpheline qui m'a fait grandir plus vite, avant d'être 'recueuillie' par mon neveu. D'où l'application constante d'un médicament à base de lichen et d'ettouffebaie, qui me permet de foncir mes yeux vers une teinte plus noisette. Un déguisement suffisant pour aller à l'auberge, ou Thonnir est probablement. Gagne. Il est dans un coin, se noyant dans sa chope, comme s'il n'avait pas un fils de 8 ans qui s'inquiétait. Je vais initialement pour le secouer, mais l'inconnu parlant à l'aubergiste me fait tiquer. Je m'approche donc, sourcils fronces, avant de reconnaître le saisonnier qui, 2 ans auparavant avait aidé ma famille à vendaume.

V'z'arrivez a un drôle d'moment, m'ssieur.

Je crois que Jonna s’étonne de mon intervention. Mais elle croise mon regard, et j'utilise un peu de mes illusions vampirique. Un geste discret de la main, et elle secoue la tête, ma présence oubliée. Un sort que je ne tiendrais pas longtemps, mais qui me rend 'insipide' à ses yeux. Elle ne relève même pas alors que je m'installe sur le tabouret voisin de l'epeiste.

vot' ami mage va bien ? Si v'z'etes la pour du boulot, pas sûre qu'vous trouviez employeur. Même onc' Thonnir s'rait pas pour embaucher un inconnu. Y sont terrifiés.

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Ft. Effilys

L'histoire que Jonna me conte en terrifierait plus d'un, pas moi. Je demeure impassible, en tout cas en surface. L'expression émotionnelle tuée dans l'œuf, j'écoute néanmoins avec attention, laissant à l'aubergiste le temps qu'il lui faut pour rassembler ses pensées, énoncées ses phrases et ses idées. Sur le chemin, j'espérais qu'il ne s'agisse que d'attaques de vampires. Ç'aurait été bien plus simple et rassurant, en comparaison. Des corps déchiquetés, enlevés, laissés en pâtures à quelques créatures sauvages. Et Lurbuk, retrouvé en morceau sous l'auberge? Morthal n'a jamais été bien accueillant, mais ça n'en est pas encore au point d'attaques d'animaux sauvages en plein cœur du village. Enfin, ça ne l'était pas jusque-là. Tout en parlant, comme pour s'empêcher de trop penser à ce qu'elle dit, Jonna me sert en nourriture et en boisson. Une assiette bien pleine d'un ragout de porc aux petits légumes, aussi insipide que ces terres, mais bien meilleur que ce que j'ai pu grignoté sur la route, ainsi qu'une chope de bière. Je suppose que malgré l'aversion que Lurbuk inspirait, le silence n'est peut-être pas aussi enviable que ce qu'ils espérait.

V'z'arrivez a un drôle d'moment, m'ssieur. - Mes sourcils se froncent. Je tourne la tête et suis obligé de baisser les yeux pour les poser sur la petite tête brune aux yeux... noisettes? Visage familier. Je remarque le bref geste de la main sans y apporter la moindre importance. Mon attention est entrainée à repérer ce genre de choses, mais je ne lis pas dans les pensées. - Effie. - Dis-je à haute voix, me remémorant du nom de la jeune vampire. Enfin, jeune. Seulement en apparence. Elle s'installe sur le tabouret voisin et Jonna, contre toute attente, ne lui prête pas plus d'attention que ça, préférant retourner essuyer ses coupes. - vot' ami mage va bien ? Si v'z'etes la pour du boulot, pas sûre qu'vous trouviez employeur. Même onc' Thonnir s'rait pas pour embaucher un inconnu. Y sont terrifiés. - Je préfèrerais. - Veni pour du travail impliquerait que tout va bien. À l'évidence, rien ne va plus.

Jonna vient de me raconter les derniers évènements. Je n'avais entendu parler que d'attaques, mais je n'avais aucun détail. Amadeus a dû se rendre à Fordhiver pour faire des recherches. J'espérais qu'il ne s'agisse que d'une autre histoire de vampire, mais à l'évidence... - L'espoir. Un mot choisit, seulement soufflé, mais qui n'a rien à faire dans cette phrase. Jonna le relève tout juste, perdue dans ses pensées. Même si je comptais vraiment m'épancher sur mes dernières aventures, je ne saurais pas pour où commencer, alors je préfère m'en tenir à ma méthode habituelle: parler seulement si nécessaire. - Est-ce que vous en savez plus sur ce qui se passe? Je doute que vous soyez uniquement à Morthal pour le paysage.

Khelan At-Azan Progéniture d'une Rougegarde exilée et d'un paysan Nordique, il est devenu orphelin à 16 ans et a été recueilli par la Confrérie Noire. Trahit, emprisonné et désormais en fuite, il rend des services ci et là à travers Bordeciel et vit essentiellement sur la route.

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Ft. Khelan

Je hoche la tête à l'énoncé de mon prénom. Et je fronce les sourcils alors qu'il parle. Clairement il en sait plus qu'il ne dit. Sinon pourquoi serait-il venu en entendant parler des attaques ? Pourquoi espérer des 'histoires de vampire'? Je fais la moue. Tu. Reprise nécessaire dans un lieu public, ou certains pourraient s'étonner d'entendre un adulte vouvoyer un enfant.

Y a eu. J'étais r'venue pour ça. Mais c'pas eux qu'ont touché à Helgi. Y touchent pô aux mômes.

On peut au moins leur reconnaître ça, Movarth a, je sais, déjà tué des vampires trop porté sur la chair "trop fraiche". Est-ce que j'en sais plus ? Évidement. Et lui aussi, j'en suis sûre, sur l'origine de ce mal. Seulement je ne suis pas sûre que ce soit le meilleur moment pour en parler. Pas alors qu'à la base je devais ramener Thonnir pour éviter que Virkmund soit seul à la maison. Je secoue la tête brièvement.

Pas maintenant. J'dois d'abord ram'ner Thonnir. Son fils est seul à la maison. J'vous r'trouve après, si vous voulez. V'm'expliqu'rez aussi.

Parce que oui, sa venue est encore plus suspiscieuse que la mienne. Me détournant, je me laisse glisser du tabouret, sans remarquer que mon mouvement à attiré l'attention de Jonna, brisant la légère illusion que je lui avais jeté.

Pauvre gosse. Ses parents sont morts de la guerre, et sa tante a disparu rejoindre les sombrages au moment où elle est arrivé. Et maintenant... Jorgen prétend qu'elle porte malheur.

Jorgen est un imbécile, mais bon, ça... Quand à l'histoire qu'elle raconte, je crois que c'est Laelette qui l'avait inventé, qu'ils allaient "accueillir leur nièce orpheline"... Thonnir, je le comprends de suite, est pas en état de se lever. Il a le teint brouillé, les paupières lourdes... Bon. Je reviens vers Jonna, demander d'une voix hésitante, comme le veux mon rôle, si Virkmur et moi on peut dormir à l'auberge pour la nuit. Et sitôt accord donné, je cours chercher l'enfant. Il ne me faut pas dix minutes pour revenir avec mon neveu, que je pousse doucement vers Jonna, et qui très vite commence à discuter avec l'aubergiste de recettes de cuisine. Oui, Virkmund est celui qui, à la maison, cuisine, maintenant que sa mère n'est plus là. Et pendant que l'enfant distrait l'adulte, je peux revenir auprès de l'épéiste.

Quatre ou 5 disparitions suivies de meurtre. Peut-être plus, j'ai pas pu demander aux 'voisins' s'ils leur manquait du monde. A part Lurbuk, toutes les victimes ont pu d'abord disparaître, puis leur corps jeté dans les marais, à la merci des charognards. Le tertre avait été fouillé bien avant qu'on y retrouve Helgi. Assez fort pour tuer un vampire. Et Aslfur a disparu ce matin, on l'a même pas vu sortir de la salle Hautelune.

J'ai parlé doucement, sans regarder directement le rougegarde. Et quand je plante mes yeux dans les siens, après avoir vérifié que personne ne nous portait attention, c'est avec une affirmation, plus qu'une question.

Vous savez ce que c'est.

N'a-t-il pas parlé d'avoir espéré que ce soit des vampires, avant de comprendre que non? Au village, tout le monde n'a pas compris.

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Ft. Effilys

Tu. C'est vrai. Je n'ai rencontré Effie que dans un contexte qui permettait de respecter son âge et son expérience. Dans le foyer de sa propre famille, loin du reste de la population. Ici, la situation est différente. Aux yeux de Jonna et d'autres, elle n'est qu'une gamine de plus, innocente, à protéger. Si seulement ils savaient. Ils partiraient probablement en courant. Par la porte, ou vers elle avec une épée à la main. Ou un marteau de guerre. Je sais que Jonna en garde un sous son comptoir. - Pas maintenant. J'dois d'abord ram'ner Thonnir. Son fils est seul à la maison. J'vous r'trouve après, si vous voulez. V'm'expliqu'rez aussi. - J'acquiesce. - Je reste ici.

Effie glisse du tabouret, se dirige vers un homme, ivre, avachit sur une chaise, l'oblige à se lever et le mène à l'extérieur. Pendant ce temps, Jonna reprend la parole. - Pauvre gosse. Ses parents sont morts de la guerre, et sa tante a disparu rejoindre les sombrages au moment où elle est arrivé. Et maintenant... Jorgen prétend qu'elle porte malheur. - Crois moi. Le malheur vit dans des ombres que tu ne soupçonnerais jamais. Je vais m'installer là-bas. - Bavard? Moi? Pas vraiment. Mais Bordeciel compte peut de Rougegarde, et encore moins ceux qui s'installent officiellement quelque part et bravent le regard Nordique. Morthal peinerait bien à justifier la faire fuir par leur attitude quand on prend conscience des saletés qui rodent autour du village. Toujours est-il que parmi les quelques rares à la peau brune comme la mienne, à souffrir les mêmes problèmes et injustices que ma famille a pu subir, je me sens moins mesuré. C'est peut-être une erreur. Probablement.

Ma choppe, mon assiette et mon barda sur le dos, je m'en vais m'asseoir à une table dans l'angle, à l'ombre, pas loin du feu mais assez loin du comptoir pour que Jonna ou d'autres clients ne puissent m'entendre ni vraiment se soucier de ma présence. Il ne faut pas plus d'une dizaine de minutes à Effie pour revenir, accompagné d'un jeune homme rapidement laissé à Jonna. Mon assiette est presque vide, ma choppe à moitié pleine et je l'observe s'asseoir d'un regard neutre jusqu'à ce qu'elle se mette à parler. Des disparitions, qui précèdent des corps retrouvés dans les marais. Et un disparu récent, encore à découvrir. - Vous savez ce que c'est. - Disons que j'ai de fortes présomptions.

D'un geste, je pousse mon assiette sur le côté et attrape la chope. Buvant une gorgée avant d'enchainer. - Amadeus et moi avons été manipulés pour accomplir une mission. Un livre à acquérir. On m'a demandé de vérifier la légitimé de l'objet en l'ouvrant et en cherchant un signe à l'intérieur. Le livre était en fait le verrou d'une prison magique, et l'ouvrir a interverti nos places avec celle du prisonnier. Je n'ai techniquement jamais vu la créature ou l'entité en question, mais elle était là-bas depuis longtemps, vraiment longtemps, et... - Je gratte ma clavicule à travers l'armure de cuir, sentant les brûlures s'user un peu. - La prison se trouvait en Oblivion, dans un plan daedrique indépendant. - Une nouvelle gorgée vient laver le souvenir de ce monde violet et de ces créatures étranges, mutées. - Je ne sais pas exactement ce qui s'est échappé, mais on a fait appel à un niveau particulier de magie pour s'assurer que ça resterait enfermé. Le début de ces attaques coïncident trop avec son évasion pour que ce soit un simple hasard. Voilà pourquoi je suis ici, pendant qu'Amadeus fait des recherches pour identifier l'entité.

Khelan At-Azan Progéniture d'une Rougegarde exilée et d'un paysan Nordique, il est devenu orphelin à 16 ans et a été recueilli par la Confrérie Noire. Trahit, emprisonné et désormais en fuite, il rend des services ci et là à travers Bordeciel et vit essentiellement sur la route.

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Darker times

Ft. Khelan

Si j'espérais une réaction à mes propos, j'en suis pour mes frais. Une simple écoute attentive, et des sourcils froncés sont sa seule réaction. Des présomptions, hein ? A mon tour je l'écoute, réfléchissant a ses propos. Un livre qui ouvre sur un plan daedrique. Et un être inconnu prisonnier à l'intérieur, et qui a échangé de place avec khelan et Amadeus. J'ai pas le temps de demander comment va le mage, il m'y répond aussitôt, et je hoche la tête. Toujours est-il qu'il soupçonne les attaques d'être lié au prisonnier évadé. A la manière dont il en parle, j'ai l'impression qu'il n'en est pas sorti indemne. Et si mon topo sur les morts et disparus ne l'a pas fait broncher, c'est peut être parce qu'il a vu pire dans ce plan de l'oblivion.

Je vois. Comment vous avez fait pour vous enfuir ? Et qu'est devenu le livre ?

Pas de jugement ou quoi que ce soit dans ma voix, sinon une neutralité attentive, mon esprit également occupé à mobiliser mes connaissances. Un livre prison pour daedra. J'ai souvenirs de livres de contes sur les daedra, j'ai souvenir de méthodes d'invocation, et surtout des règles à respecter pour ne pas se faire avoir. Mais un livre tel que me le décrit le mercenaire, ça ne me dit rien.

Ça relèverai de l'école de conjuration, peut être mêlée à l'école de l'altération. Falion, qui vit non loin d'ici est un expert en conjuration, même si ses connaissances se tournent plutôt vers la necromancie et l'étude des vampires. Je regarde l'air de rien autour de moi avant de parler encore un ton plus bas. Mes connaissances à moi sont plutôt sur la création des gemmes spirituelles, donc... Tu avais faim ou soif en quittant le livre ? Les vêtements mouillés, peut être ?

Si un livre qui échange des gens m'est inconnu, j'ai notions de recherches sur les gemmes spirituelles, et l'échange d'âme dans une gemme spirituelle. Mais ça n'implique que l'âme, pas le corps. Mes questions visent à savoir si leurs corps aussi ont 'voyagé' ou seulement leur esprit. Je ne sens pas de sang émanant du rougegarde donc je suppose qu'il n'est pas blessé, mais même si ça avait été le cas, il existe des théories en école d'illusions qui disent que le corps peut réagir à une illusion et saigner parce que l'esprit pense avoir été transpercé...

En tout cas, c'est bien que vous ayez réussi à vous enfuir. Comment vous allez ?

Plus que physiquement la question est 'mentalement'. Et si le compliment est maladroit il est sincère. S'ils étaient restés coincés, je chercherais dans la mauvaise direction.

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Ft. Effilys

Je vois. Comment vous avez fait pour vous enfuir ? Et qu'est devenu le livre ? - Je secoue la tête. - Amadeus l'a conservé pour l'étudier avec d'autres érudits. Je n'en ai aucune utilité de toute façon. - Mes compétences magiques sont limités à un aspect très pratique. Allumer un feu pour me réchauffer, éclairer mon chemin ou assombrir une zone pour plus de discrétion. Des choses qu'on m'a apprises à la Confrérie, mais je n'ai jamais eu de véritables affinités pour les arcanes. Mon sang Rougegarde m'a toujours destiné aux épées et quoi que je me diversifie de bien des façons, un livre prison est loin au-delà du spectre même de mon savoir. Ou même de ma compréhension.

Falion, dit-elle? Inconnu, mais pourquoi pas. Cela dit, si ses spécialisations se tournent vers les morts et revenants, je doute qu'il puisse aider alors que notre adversaire est bien vivant. Il provient simplement d'un autre plan d'existence. Divin pour certain, même si l'ombre obscurcit son chemin. Le sang et la chair mutilée. - Mes connaissances à moi sont plutôt sur la création des gemmes spirituelles, donc... Tu avais faim ou soif en quittant le livre ? Les vêtements mouillés, peut être ? - Je secoue à nouveau la tête. - Nous avons pu boire et manger là-bas. L'eau était potable, et la créature que j'ai tué... J'avais peur qu'elle soit empoisonnée, mais non. Les vêtements mouillés... Non. - Pas comme elle l'entend, en tout cas. J'étais ruisselant, mais de transpiration. Azura a utilisé mon corps comme un vaisseau de son pouvoir, mais également un point de repère entre combien de plans différents? Le sien, Nirn, et la poche d'univers dans laquelle nous nous trouvions. Les marques Daedriques rougis nimbent encore mon torse, preuves du harpon planté en moi.

En tout cas, c'est bien que vous ayez réussi à vous enfuir. Comment vous allez ? - Comme un imbécile. - Dis-je en m'adossant contre ma chaise, une gorgée de bière rafraichissant mon gosier. - J'aurais dû être plus prudent, m'attendre à un piège. J'étais tellement concentré sur notre environnement et la mission, et sur Amadeus, que je n'ai pas... J'aurais dû lui laisser ausculter le livre d'abord. Il aurait détecté sa nature. - Deux ans de séparation. Deux ans durant lesquelles il est devenu cet homme plus sur de lui, plus adroit et plus apte à remplir ses robes pendant que je m'isolais chaque jour un peu plus, seul sur les routes de Bordeciel à jongler entre les petits travaux. Comme toujours. Ai-je changé? Même un peu? En bien ou en mal? À nouveau, je gratte le tissu de lin, là où les marques daedriques usent ma peau. - Mon ignorance a relâché sur Bordeciel une créature ancienne et probablement sanguinaire, et le pays n'a certainement pas besoin de ça, pas avec la guerre civile qui gronde et... tout le reste. - Rumeurs de dragons. Rumeurs ou réalité. Je n'en ai pas vu, mais les nouvelles voyagent aussi vite qu'un cheval lancé à triple galops dans ces terres. - Il me faut le renvoyer dans sa prison. Chaque marre de sang que cette chose laisse dans son sillage est sur mes mains. Et je ne peux me laver de ce sang-là.

Khelan At-Azan Progéniture d'une Rougegarde exilée et d'un paysan Nordique, il est devenu orphelin à 16 ans et a été recueilli par la Confrérie Noire. Trahit, emprisonné et désormais en fuite, il rend des services ci et là à travers Bordeciel et vit essentiellement sur la route.

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Darker times

Ft. Khelan

SiLe livre a Fortdhiver. J'ai un hochement de tête, alors que me viennent en tête les noms de mers que j'ai pu côtoyer ou dont mon frère me parlait, qui pourraient aider. Je les chasse d'une pensée. Je suis pas à l'académie des mages, la, et ces noms ne me servent à rien dans l'immédiat. Bon et clairement de ce qu'il me décrit, c'est de la conjuration complète et pas du tout ma spécialité.

Clairement il s'en est pas sorti indemne. Outre sa culpabilité évidente, il n'arrête pas de se gratter l'épaule. Blessure récente ? Je ne sens pas de sang, mais toutes ne saignent pas. Et je n'ai pas souvenir qu'il avait cette habitude avant. Je tique à sa dernière phrase. Monsieur est capable de tuer de sang froid, ou en tout cas sans paniquer derrière. Pas que ça m'inquiète particulièrement, mais j'en prends note. Pour l'heure, l'urgence, l'empêcher de se laisser aller à l'auto-apitoiement, lequel n'a jamais été bénéfique. Un geste rapide des doigts et de la main et je crée autour de nous une bulle de silence. Si les sons nous parviennent, les nôtres sont assourdis, de manière à ce qu'on ne puisse entendre notre conversation. Enfant, Babette utilisais ce sort pour m'aider à étouffer le bruit de mes pas, avant que j'apprenne a marcher silencieusement.

Vous avez survécu... Plusieurs heures ? Plusieurs jours ? Dans un plan daedrique, lesquels sont généralement peuplés de bestioles carnivores et plus puissantes qu'un humain, et Amadeus et vous avez réussi à vous en enfuir de l'intérieur. Vous avez dit que c'était un livre prison. Pas conçu pour que vous en sortiez par vous même, la preuve, son précédent occupant n'en est sorti que parce que vous avez pris sa place. Ce qui veut dire que vous pouvez prévenir de la menace, chose à laquelle notre ennemi ne s'attend probablement pas. Donc je dirais qu'on est pas si mal, grâce à vous.

Oui, "notre" ennemi. Si ce prisonnier est celui qui a touché à ma nièce, il n'en restera pas assez pour remplir une cuillère. Je pense que mon ton glacial en l'evoquant est très clair sur ce point.

Si la disparition d'aslfur suit le même schéma que les précédentes, on le retrouvera mort dans un ou deux jours. Je pense qu'il cache ses 'proies' pendant un temps, et je compte bien découvrir où, avant qu'il ne gagne encore en puissance.

Non parce que kidnapper et tuer une enfant de dix hivers ne requiert pas la même force que déchiqueter un orc. Je m'interromps en voyant Virkmund s'approcher de nous, et me tendre les bras. M'asseyant sur le banc je prends mon neveu sur les genoux et lui caresse le dos.

Khelan, Virkmund, mon neveux. Virkmund, Khelan, un ami mercenaire.

Ami, dans les codes de la famille, c'est qu'il connait ma nature. Sinon c'est allié. L'enfant hoche la tête.

Vous allez aider tante Effie à trouver l'assassin de maman ? Je tique, le regardant avec surprise, et il reprend tristement. Papa m'a dit pendant que tu dormais. Que maman avait été tuée par le méchant qu'à tué Helgi...

Et l'enfant de se serrer plus fort contre moi, alors que je lui passe doucement la main dans le dos. Par dessus l'enfant je regarde Khelan, attendant sa réponse, ma décision lisible sur mes prunelles. Parce que oui, moi, j'y retourne cette nuit, et tant pis pour le danger. Il a touché à ma famille... Je n'en veut pas à khelan de l'avoir libéré malgré lui entendons nous bien. Mais je compte bien mettre à profit ce qu'il pourra me dire pour annihiler cet enfoiré de résidus de sperme de troll !

On va aller te coucher d'abord bonhomme. Moi je m'occupe du méchant, toi tu reste en sécurité et tu dors pour devenir aussi grand et fort que tes parents.

A l'étreinte qui me répond, je devine que le petiot n'est pas prêt à me lâcher, et je le berce doucement en revenant à khelan.

J'ai déjà fouille les environs du village mais je perds la piste dans les marais. Si v'vous sentez en état pour retenter ce soir ? Sinon v'devriez aller voir Lani, l'alchimiste, pour votre épaule. Elle a l'air de vous faire mal.

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Darker times.

Ft. Effilys

Mes poils se dressent sous mes vêtements lorsque je sens l'énergie arcanique nous englober. J'ai beau ne pas avoir côtoyé Effie plus de quelques jours en tout, je sais qu'elle ne veut pas de mal, en tout cas pas tant que je ne suis pas une menace pour les siens. Ce qui est, en tout point, très juste. Je n'ai moi-même plus vraiment personne à protéger, mais je connais ce sentiment. Vieux sentiment poussiéreux, enfermé quelque part dans mon passé. Aussi, lorsque l'accent et la voix enfantine s'estompent comme on retire une cape, je ne réagis pas. Ses paroles, en revanche, continuent de creuser un trou dans mes entrailles. Je hais l'idée qu'elle se fait de moi. Ce mensonge d'omission me révulse, mais devrais-je lui dire toute la vérité? Lui parler d'Azura et de mon lien avec la Daedra? Devrais-je prendre ce risque, alors que la grande majorité de la population de ce coin d'imbéciles me fustigerait pour moins que ça? Est-ce seulement un risque alors que je sais parfaitement que derrière ces yeux d'un brun "normal" se cachent des pupilles rouges sangs?

Je pense qu'il cache ses 'proies' pendant un temps, et je compte bien découvrir où, avant qu'il ne gagne encore en puissance. - Ça se tient. On aura peut-être une chance de le trouver encore en vie, s'il les garde captif pour.. jouer avec. - Cette pensée ne me rassure pas plus. Vivant vaut presque toujours mieux que mort. Presque. Et puis une petite silhouette approche, je l'aperçois du coin de l'œil et me détend lorsque le gamin entre dans notre espace. Effie l'accueille avec elle, et dans ce geste maternel, j'oublie presque son apparence enfantine. - Khelan, Virkmund, mon neveux. Virkmund, Khelan, un ami mercenaire. - Peu à l'aise avec les enfants, je ne réponds que d'un hochement de tête avant que le jeune garçon ouvre la bouche et que mon corps ne prenne le relais. Mon visage se fige, comme de la glace ou du marbre. Aucune expression ne transparait, muscles soumis aux réflexes d'années d'entrainement. Mon cerveau, en revanche, prend feu à la réalisation que Virkmund est orphelin à cause de moi. Savoir que des gens meurent est une chose. En voir la conséquence de mes yeux en est une toute autre. - Oui. - Dis-je aussi simplement que brièvement, incapable de formuler une phrase complète sans trahir ma gorge serrée ou mes poings crispés sous la table.

On va aller te coucher d'abord bonhomme. Moi je m'occupe du méchant, toi tu reste en sécurité et tu dors pour devenir aussi grand et fort que tes parents. - Son parent. Alcoolique noyé dans son deuil. Comment tournera cet enfant en grandissant? Quelle influence aura-t-il? J'ai beau me dire qu'Effie sera certainement toujours là à veiller, pourra-t-elle toujours s'assurer que Virkmund suivent une bonne voie? - J'ai déjà fouille les environs du village mais je perds la piste dans les marais. Si v'vous sentez en état pour retenter ce soir ? Sinon v'devriez aller voir Lani, l'alchimiste, pour votre épaule. Elle a l'air de vous faire mal. - Je ne peux m'empêcher de me tendre en entendant ces dernières phrases. Moi, si attentif habituellement. Suis-je à ce point perturbé? - Ce n'est rien. Ça passera. Mais je vais tout de même lui rendre visite. Les marécages sont sombres une fois la nuit tombée. Mes yeux auront besoin d'un peu d'aide pour y voir.

Je ne m'attarde d'ailleurs que peu, par la suite. Mon assiette terminée et ma chope vidée, la simple présence de Virkmund me verrouillait trop la nuque pour réussir à tenir en place. Nous convenons d'un point de rendez-vous, une fois la nuit installée, et je m'allège de quelques affaires sur place avant de quitter l'auberge. Une potion de nyctalopie, voilà qui me sera vital dans les ombres brumeuses de ces terres mystérieuses et désolées. Le reste du temps disponible, je le passe sur un bout de rocher surplombant Morthal, assis et silencieux. De là, je peux apercevoir la cime des arbres dont les troncs sont dévorés par la brume. Je peux voir les lanternes et les torches s'allumer en contrebas; les quelques silhouettes au pas pressé rejoindre leur demeure, hâtées par la peur constante du tragique et du sans répandu. J'applique un onguent gras sur les quelques marques daedriques fraiches, afin qu'elles cessent de me hanter, et profite du calme pour me recentrer. Apercevoir au fin fond de mon esprit cette petite lumière dans les ténèbres. Mon lien avec Azura, pulsant et stable. Inébranlable malgré les derniers évènements.

Lorsque j'apparais sur le pont au Nord de Morthal, ombre dans la brume, je ne porte plus sur moi que mon armure, mes armes et deux fioles glissées à ma ceinture. Je m'empare d'ailleurs de l'une d'elle aussitôt en présence d'Effie. - Je te suis. - Dis-je avant de vider le contenu verdâtre d'un trait. Il suffit de quelques secondes à mes yeux pour percevoir chaque lumière comme un éclat de jour, et il me faut d'ailleurs cligner plusieurs fois avant de m'y habituer. Voilà qui devrait faciliter bien des choses.

Khelan At-Azan Progéniture d'une Rougegarde exilée et d'un paysan Nordique, il est devenu orphelin à 16 ans et a été recueilli par la Confrérie Noire. Trahit, emprisonné et désormais en fuite, il rend des services ci et là à travers Bordeciel et vit essentiellement sur la route.

DATE D'INSCRIPTION : 08/02/2021 MESSAGES : 64

Darker times

Ft. Khelan

Si je n'avais pas une ouïe bien plus fine qu'un mortel, j'aurais loupé le moment de trouble de l'épéiste. Sachant ce qu'il a dit un peu plus tôt, je peux deviner la cause. Je ne peux pas en parler à côté de Virkmund, donc je préfère acquiescer au rendez vous, avant d'aller, portant l'enfant et prétendant ployer sous son poids vers la chambre que nous a indiqué Jonna. Endormir l'enfant me prends du temps. Je pourrais, bien sur, l'endormir d'un sort, mais ça ne résoudrais pas les larmes qu'il laisse peu à peu couler. Ce n'est qu'une fois le garçonnet endormi que j'utilise un sort apaisant sur lui, pour éviter les cauchemars, avant d’arranger les couvertures pour laisser penser que nous sommes 2 enfouis sous la même fourrure. Enfin, je m'éclipse et file à la maison, récupérer des projectiles supplémentaires, petites fioles d'argiles emplies d'huile ou de poison. La scierie étant juste à côté du pont nord de Morthal, je n'ai pas beaucoup à marcher, tête couverte d'une capuche sombre et fronde à la main, pour rejoindre le rougegarde. Et pendant que sa vision s'adapte à la potion, je développe rapidement, indiquant les directions en question, consciente que les gardes de morthal patrouillent jusqu'au pont (mais pas au delà, où est la scierie, ce qui est parfois agaçant...)

La petite Helgi a été retrouvée près du tertre, à l'ouest. Le premier chasseur, trois cent mètres plus au nord est, entre 2 arbres morts. Je ne pense pas que Laelette aie été capturée, j'ai retrouvé ses cendres dans la cabane où je l'avais enfermée, au nord, mais la cabane elle même est à l'abandon depuis longtemps. Et j'aurais du y retourner plus tôt, m'assurer que tout allait bien. J'aurais du. Mais vu que je peux pas changer le passé...Lurbuk sous l'auberge, mais ça tu le sais déjà, près de la route menant au cimetière. Je n'ai pas demandé à Movarth s'il a perdu des hommes à lui. Mais l'activité des vampires, au nord est n'a pas l'air de s'être modifiée depuis ma dernière... discussion avec Movarth. Ah, et... J'ignore si Jonna t'as parlé d'Alva sur la liste des disparus, mais... C'était une jeune vampire et elle avait infecté Laelette. C'est pas ta faute.

Je pense que les conséquences sont devinables, et mon haussement d'épaule éloquent. Est-ce que j'ai le moindre regret? Non. De n'avoir pas assez protégé ma nièce par alliance, oui, mais certainement pas pour le meurtre d'une idiote qui s'est attaqué à la mauvaise personne. D'un signe de tête, j'entraine le guerrier vers l'arrière de la maison principale, ou nous devrions trouver des traces du chambellan. Parce que à l'avant y a toujours 2 gardes jour et nuit, donc je pense que c'est pas là qu'on le trouvera. Il y a des traces dans la terre meubles, bien que difficile à déchiffrer, s'éloignant vers le sud. Je les indique à mon compagnon, odorat au aguets, espérant enfin trouver une meilleure piste. Au moins je sais maintenant que je cherche une créature daedrique. Conjurée. Je peux donc tenter d'en sentir les traces, comme une odeur glaciale sur ma langue.

DATE D'INSCRIPTION : 15/05/2019 MESSAGES : 314

Darker times.

Ft. Effilys

Partiellement familier avec la région, je note sur une carte mentale les différents lieux qu'elle me cite, réfléchissant à une quelconque logique sans en trouver une. Les corps ont été éparpillés et, jusqu'à preuve du contraire, ce n'est qu'une question de hasard. Je déteste le hasard. Si suivre Azura et profiter de ses bienfaits m'a appris une chose, c'est que le hasard n'est qu'une destiné dont on a pas encore suivis le fil. Attentif, je suis Effie tout en écoutant ses paroles et lorsque le nom de Laelette revient hanter mon oreille, j'ai tout juste le temps de sentir la honte me saisir qu'une nouvelle information vient la combattre. Il s'agissait d'une vampire, elle aussi. Cette vie là, quoi que tristement éteinte, n'a pas été influencée par mes actes. Seulement interrompue par ses propres ambitions. - Désolé de l'apprendre. - Dis-je tout en marchant. Pas de sa transformation, mais de sa perte. Si Effie est preuve de quelque chose, c'est bien que même un vampire est capable de compassion. Laelette aurait pu demeurer une mère, peut-être. Qu'en sais-je, je ne la connaissais même pas.

De retour au cœur du village, Effie me conduit à l'arrière de l'antre du Jarl. Nous ignorons les portes principales, suivis d'un regard suspicieux par les gardes, et nous rendons à l'arrière. L'élixir de nyctalopie entrave le voile de la nuit et les traces laissées dans la terre boueuse me sautent aux yeux. - Il y a deux formes différentes. Des bottes ici, et... - Je compte les "doigts". Allongés, pointus, au nombre de quatre. - Celles-ci ne sont pas humanoïdes. À en juger par la profondeur des traces, c'est une créature imposante ou lourde, peut-être les deux. - De nouvelles traces, longues, allongées. - On l'a trainé ici, et dans cette direction. - Dis-je en levant le nez vers les marais. Quelques pas de plus, la boue ne peut noyer quelques traces plus sombres, ma vision accrue les distingue. - Du sang. - Une éclaboussure, pas assez nette pour provenir d'une blessure par épée ou dague, trop allongée pour une flèche ou un carreau d'arbalète. - Est-ce que tu peux en tirer quelque chose?

Khelan At-Azan Progéniture d'une Rougegarde exilée et d'un paysan Nordique, il est devenu orphelin à 16 ans et a été recueilli par la Confrérie Noire. Trahit, emprisonné et désormais en fuite, il rend des services ci et là à travers Bordeciel et vit essentiellement sur la route.

DATE D'INSCRIPTION : 08/02/2021 MESSAGES : 64

Darker times

Ft. Khelan

Les empreintes, Khelan les a repéré quasiment aussi vite que moi. Elles sont meilleures que celles que j'avais pu trouver précédemment, la boue présente ici les a conservées, et les animaux ne les ont pas dérangées. Les bottes sont celles d'Asflur. Je le sais parce que je me souviens l'avoir entendu se plaindre de son talon droit qui s’abîmait, et du clou qu'un garde lui avait conseillé d'y planter en attendant de pouvoir en commander de nouvelles. Les empreintes inhumaines, en revanche... Instinctivement je devine quelques points morphologiques, tout comme mon acolyte.

Bipède, un bon mètre quatre vingts... Vu les griffes que ça a aux pieds, on peut s'attendre aux mêmes aux mains... Ce qui m'étonne, c'est que les empreintes que j'ai vu la dernière fois étaient différentes. Comme si c'était plus léger...

Je me souviens notamment que la première empreinte que j'avais repéré, bien qu'à moitié recouverte par celles d'un Vasard m'avait fait soupçonner la présence d'une queue, plus profonde à l'arrière qu'à l'avant. Cette fois, l'empreinte la plus distincte est plus appuyée sur le côté, comme si un poids supplémentaire pesait en abduction... Mais seulement d'un côté. Ce qui est absurde. Je suis concentrée sur les empreintes, revenant de l'une à l'autre. un corps traîné, vers l'arrière du cimetière. Et toujours le "pied" droit plus lourd que le gauche, alors que la disposition des empreintes laisse penser que c'est à gauche qu'était traîné le corps... Comme pour équilibrer une charge... L'appel de l'assassin me ferait presque sursauter, concentrée comme je suis. Du sang, eh?

J'espère que tu t'attends pas à ce que je renifle la piste comme un des mastiffs du thane...

J'ai le ton de la plaisanterie, mais mes yeux sont tout à fait sérieux, alors qu'ils se fixent sur l'éclaboussure. Petite, régulière... Comme une goutte qui serait tombée, si ce n'est qu'elle est floue, partiellement diluée dans la boue. Est-ce que je peux en tirer quelque chose? J'espère bien, surtout que c'est la première fois que j'ai une piste aussi concrète. Malgré ma blague stupide, je renifle réellement l'air, avant de toucher la trace du doigt et lècher celui ci. Ce qui me fait aussitôt faire la grimace. Oh berk. Immonde. Même affamée, j'suis pas sure que j'essaierai de goûter à ce truc rance et poussiéreux. En plus du goût acre de la conjuration. J'ai la même impression que lorsque je fais couler quelques gouttes de mon sang sur une pierre spirituelle, avant de la transformer en gemme.

C'est le sang de notre proie. Vu la forme, j'ai l'impression qu'il l'a fait couler lui même. Ce que j'ai plus de mal à comprendre, c'est pourquoi ici? En général, en conjuration, tu t'entaille ainsi pour créer une gemme spirituelle, un portail ou lier une créature, mais pas en plein milieu de... Nulle part. A moins qu'il n'aie été pressé ou dérangé... Tiens, là. Regarde. Un smilodon.

Difficile d'être certain de la temporalité, mais c'est bien l'empreinte d'un félin à longues dents que j'ai repéré là. Probablement attiré par une proie 'facile.' Il est rassurant de voir que le kidnappeur a préféré prendre la fuite (vraisemblablement avec Asflur, dont les traces disparaissent aussi) que de se battre contre un smilodon. Ca implique qu'il n'est pas encore assez fort pour. Sortant de ma poche une petite bourse de poudre spirituelle (il m'en reste toujours quand je fais des gemmes, et mes neveux aiment bien me voir "jouer" avec), je la souffle sur la goutte de sang, avant de me mordre le pouce, et laisser tomber une goutte de mon sang sur la poussière luisante. S'il était pressé, il n'a pas pu couvrir ses traces... Je ramasse une poignée de poussière et de sang mêlé et dans ma main elle prend vie. Un mouvement ténu, alors que la poussière se dirige doucement vers la direction de destination résiduelle du sort. Suivre le mouvement n'est pas trop difficile. Notre rencontre la plus marquante est un loup malheureux qui, voyant que nous sommes 2 et armées, a voulu faire demi tour... Et s'est vu brisé l'arrière train d'une pierre de lance, avant que je n'en fasse mon dîner, priant rapidement pour son retour dans le sein de Kyne. Mieux vaut le loup qu'Asflur, puisqu'il est hors de question que je touche au daedra... Notre traque nous amène au abords d'une ruine décrépie, ou la poussière que je maintenait encore dans ma main se dissous. Et nous ne tardons pas à retrouver des traces. Toujours plus profonde à droite qu'à gauche... C'est un arbre mort, et une marque, au dessus de ma tête qui me fait réaliser.

Il a une aile à droite. Il est en train de... Régénérer, évoluer, je ne sais pas...

Il n'avait pas d'aile la première fois que j'ai repéré ses empreintes. Il était moins massif... Et les victimes, toutes partiellements dévorées ou en morceaux... Est-ce qu'il se serait servi de leur chair, de leur âme, de je ne sait quoi, pour se métamorphoser, gagner en puissance ? Si tel est le cas, alors, dans le sous sol de cette ruine (probablement rempli de morts vivants, c'est pas drôle sinon), on a des chances de le retrouver, cherchant à prendre à Asflur ce qu'il a prit aux autres...

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